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Stephen Wijnants
Bijoutier inégalé de l'Art Nouveau, René Lalique s'impose par son style et son savoir faire à l'exposition universelle de 1900. Il en est incontestablement une des vedettes.
Parmi ses clients, se compte Sarah Bernhard, son ambassadrice à la scène où elle porte ses bijoux dans Théodora.
Son ami, Calouste Gulbenkian lui commande des pièces d'exception dès 1899, comme le diadème « Tête de Coq » ou encore le vase «Colombes» de 1914. Ses collections sont exposées au musée Gulbenkian de Lisbonne.
En 1909, la commande du parfumeur Coty orientera Lalique, de plus en plus, vers la production industrielle du verre.
A l'usine de Combs-la-Ville succède en 1920 celle de Wingen-sur-Moder où Lalique créera des pièces plus industrielles.
La ville lui a consacré un musée depuis 2011.
Sa longue observation de la nature alliée à un sens unique des proportions le différencie des autres artistes verriers de son temps, notamment Gallé, Daum et Argy Rousseau. Son anticipation artistique le guidera tout naturellement de l'Art nouveau vers l'Art Déco.
En témoigne son mythique vase «Bacchantes» (p.28 du cat. Christie's Londres 2012) où une ronde de femmes nues, toutes dans des positions différentes, forme à la fois le décor et le corps du vase. Ici, l'opalescence obtenue par ajout d'arsenic au verre lui apporte une touche de rêve nacré que l'on retrouve également dans la boîte Rose créée en 1921, (cf Bonhams, vente au Grand Palais, Paris 07/02/2013).
L'usage de patines permettra de détacher les décors des fonds en accusant un relief supplémentaire : Ainsi, le vase «Sauterelles» créé en 1913 (cf vente Sothebys Paris du 16/02/2013) reçoit une double patine, verte sur les sauterelles et bleu nuit sur le fond.
L'inclusions d'oxydes métalliques déclinera les verreries en série de couleurs différentes comme pour le vase «Oran» ici présenté en jaune (collection privée SW) et rappellera à Lalique les pierres précieuses dont il ornait ses bijoux.
Le vase «Escargot» créé en 1920 (cf vente Bonhams Londres 19/11/2014) existera en bleu électrique, rouge rubis, ambre, jaune, et orange.
Il en sera de même pour le vase «Poissons» créé en 1921 (cf vente Christie's 31/05/2013), le vase «Perruches» (collection privée SW) créé en 1919 (cf vente Christie's du 22/5/2013), le vase «Ronces» (collection privée SW) créé en 1921 (cf vente Christie's du 31/05/2012) et tant d'autres encore.
Enfin, Lalique fera appel aux talents de décoratrice de sa fille Suzanne qui concevra des décors soulignés d'émail brun ou noir comme le vase «Lagamar» créé en 1926 (cf vente Ader du 18/12/2013).
La diversité des thèmes et l'exceptionnel soin apporté à la finition main des verreries industrielles de R. Lalique lui confère une place prépondérante et à part, qui le distingue des verriers industriels Art Déco comme Daum, Le Verre Français, Sabino, Hunebelle, ou encore Etling.